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186 ACTE SECOND


SCÈNE V.

Les mêmes, Picard.

Picard. (Donne à son maitre sa canne et son chapeau, et rentre.)

SCÈNE VI.

Dorval, monsìeur Géronte, monsieur Dalancour à sa porte.

M. Géronte. Non, non; vous n’avez qu’à m’attendre. Je vais revenir; vous dînerez avec moi.

Dorval. J’ai à écrire. Il faut que je fasse venir mon homme d’affaires, qui est à une lieue de Paris.

M. Géronte. Allez dans ma chambre; écrivez; envoyez la lettre par Picard. Oui, Picard ira lui-même la porter; c’est un bon garçon, sage, fidèle; je le gronde quelquefois; mais je lui veux du bien.

Dorval. Allons, j’écrirai là-dedans, puisque vous le voulez absolument.

M. Géronte. Tout est dit.

Dorval. Oui, comme nous sommes convenus.

M. Géronte. (En lui prenant la main) Parole d’honneur?

Dorval. (En donnant la main) Parole d’ honneur.

M. Géronte. (En s’en allant) Mon cher neveu!... (Il sort)

M. Dalancour. (Au dernier mot, marque de la joie.)

SCÈNE VII.

Monsieur Dalancour, Dorval.

Dorval. (A soi-même) (En vérité, tout ce qui m’arrive me paroit un songe. Me marier, moi qui n’y ai jamais pensé!)

M. Dalancour. (Avec la plus grande joie) Ah! mon cher ami, je ne sais comment vous marquer ma reconnoissance.

Dorval. De quoi?