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LE BOURRU BIENFAISANT 185

Dorval. Ne vous fâchez pas. Vous le voulez?

M. Géronte. Oui.

Dorval. Eh bien! j’y consens.

M. Géronte. (Avec joie) Vrai?

Dorval. Mais, à condition...

M. Géronte. Quoi?

Dorval. Qu’Angélique y consentirà.

M. Géronte. Vous n’avez pas d’autres difficultés?

Dorval. Que celle-là.

M. Géronte. J’en suis bien-aise; je vous en réponds.

Dorval. Tant mieux, si cela se vérifìe.

M. Géronte. Sûr, très-sûr. Embrassez-moi, mon cher neveu.

Dorval. Embrassons-nous donc, mon cher oncle.

SCÈNE II.

Monsieur Dalancour, monsieur Géronte, Dorval.

M. Dalancour. (Entre par la porte du fond, il voit son oncle, il écoute en passant. Il se sauve chez lui; mais il reste à la porte pour écouter.

M. Géronte. C’est le jour le plus heureux de ma vie.

Dorval. Que vous étes adorable, mon cher ami!

M. Géronte. Je vais chez mon notaire; tout sera prêt pour aujourd’hui. (Il appelle) Picard!

SCÈNE III.

Les mêmes, Picard.

M. Géronte. (A Picard) Ma canne, mon chapeau. (Picard sort.)

SCÈNE IV.

Dorval, monsieur Géronte, monsieur Dalancour à sa porte.

Dorval. J’irai, en attendant, chez moi.