fils de l’Empereur à l’Eglise des PP. êtoit pour témoigner, combien son pere, et luy agreoient le service, que leur avoit rendu le fseu P. Verbiest, en fondant des canons a la maniére d’Europe, et apprenant aux Chinois a les fondre. Il contoit, que l’armée de l’Empereur avoit serré les Kaldans entre des montagnes affreuses, qu’il ne pouvoient franchir; et qu’eux resolus a perir plutôt, qu’a se rendre, vinrent tête bassée fondre sur le Chinois. Les Chinois epouvantez se mirent en fuite, les Kaldans a les poursuivre, jusqu’ au rétranchement de l’Empereur. Comme ce rétranchement êtoit garni de bonne artillerie, l’Empereur la fit décharger si a propos, que les Barbáres, touts êtourdis, se mirent en fuite a leur tour, les Chinois en tuerent plusieurs, et en prirent quantité d’autres prisonniers. Voila ce que contoit le dit Chirurgien: je ne scai point encore, quel a ête le succez de la seconde expedition, qu’a fait l’Empereur. Il n’y a mené que le P. Ger billon; et il n’est qu’environ deux mois, qu’il en est révenu. Les Kaldans parloient de paix, mais l’Empereur a surpris de leurs let tres, qui ont fait voir, qu’ils n’avançoient des propositions de paix, que peur avoir le tems de s’allier à d’autres Tartares, et faire par lá une guerre plus longue.
Le porteur de celle cy sera, Dieu aldanc le tres Rey. Pere Jean Francois à Lionessa, qui suit vos traces, et vous conterà les autres nouvelles de cette Mission. Je me re’ commande a vos bonnes priéres, n’oubliant pas de me souvenir de vous dans les miennes, surtout à l’autel; et suis, avec une esti-