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de communications transcriptibles, associerait les molécules vibrantes de deux atmosphères lumineuses, pour entourer d’une auréole magnifique l’expression la plus éclatante de l’art humain.

J’étais décidé à ébaucher une étude la mieux sentie que j’aurais pu, de la grande et typique personnalité de Masaccio. Je croyais le moment venu de cette tentative peut-être présomptueuse. En efFet, cet impitoyable destructeur qui se nomme le temps, fauche de plus en plus l’oeuvre de ce maître. Sa figure m’est apparue comme plus expressive que jamais, à l’image de ces grands morts dont les traits s’éclairent d’une beauté supérieure à celle qu’on leur avait connue, avant qu’ ils ne fussent couchés sur le lit du dernier repos, au bord du tombeau.

J’ avais receuilli ma pensée devant l’«Adam et Eve chassés du Paradis» que Masaccio peignit dans la Chapelle Brancacci de Florence; et voila que je me suis trouvé face à face avec les deux autres figures de nos premiers parents dont Jean Van Eyck a orné les volets latéraux du polyptique de «l’Adoration de l’Agneau» partiellement exposé à Bruges. Le réalisme saisissant d’Eve qui est une femme dans tonte sa nudité naturelle empêche qu’on puisse en attribuer la peinture, comme certains historiens l’on fait, à Hubert Van Eyck qui se distingue de son frére par une maniere plus idéaliste.

Devant les conceptions différentes de Masaccio et de Jean Van Eyck traitant, presque à la même epoque, le même sujet, j’ai été hanté par l’idée de