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documenti e schiarimenti 323


VI

i

memorando del signor hummelauer


                                                                                          

Londres, le 4 mai i848.

La Lombardie cesserait d’appartenir á l’Autriche, et serait libre maîtresse de rester indépendante ou de se réunir à tel autre État italien de son propre choix. Elle se chargerait par contre d’une partie proportionnée de la dette publique autrichienne qui serait transportée définitivernent et irrévocablement sur la Lombardie.

L’État vénitien resterait sous la souveraineté de l’empereur; il aurait une administration séparée, entièrement nationale, concertée par les représentants eux-mêmes sans l’intervention du gouvernement impérial, et représentée auprès du gouvernement centrai de la monarchie par un ministre qu’elle y entretiendrait et qui soignerait les rapports entre elle et le gouvernement central de l’empire.

L’administration vénitienne serait présidée par un archiduc viceroi, qui résiderait à Venise comme lieutenant de l’empereur. L’État vénitien porterait les frais de sa propre administration, et il contribuerait aux dépenses centrales de la monarchie, comme le maintien de la cour impériale, le Service diplomatique, etc. etc., en proportion á ses ressources, en prenant pour base que le royaume lombard-vénitien réuni se serait chargé sous ce titre d’un payement annuel de quattre millions de florins environ.

L’État vénitien se chargerait, pour sa part á la dette publique, d’une rente annuelle proportionnée à ses ressources, en prenant pour base que le royaume lombard-vénitien réuni y aurait participé à raison d’une rente de dix millions de florins par an, et cette rente serait transportée sur le mont vénitien, de sorte que quels que pussent être les revirements politiques de l’avenir, L’État vénitien en reste seul responsable.

Les sommes, qui lors de la révolte de Milan et de Venise ont été saisies dans le caisses publiques, doivent être restituées au gouvernement impérial.