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suivant de l’oeil les inflexions, nous éprouvons, par la conscience de ce mouvement, le sentiment des vicissitudes d’une grandeur. Le graphique est capable du continu dont la parole est incapable; il l’emporte sur elle en évidence et en précision. C’est elle, sans doute, qui lui commande d’exister, qui lui donne un sens, qui l’interprète; mais ce n’est plus par elle que l’acte de possession mentale est consommé. On voit ce constituer peu à peu une sorte d’idéographie des relations figurées entre qualités et quantités, langage qui a pour grammaire un ensemble de conventions préliminaires, (échelles, axes, reseaux, etc.), pour logique, la dépendance des figures, ou des portions de figures, leurs propriétés de situation, etc.

Un ordre tout différent de représentation (quoique lié à celui-ci par certaines analogies) nous est offert par l’art musical. On sait comme les ressources de «l’univers des sons» sont profondes, et quelle présence de toute la vie affective, quelles intuitions des dédales, des croisements et des superpositions du souvenir, du doute, des impulsions; quelle forces,