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nel. Si intimement soit-il tramé dans notre présence, et si dense soit la distribution de ses «chances»; si sensible soit en nous cette organisation acquise, et si prompte soit-elle à intervenir, — nous pouvons par effort, par une sorte de grossissement, ou par una manière de pression de durée, le diviser de notre vie mentale instante. Nous sentons que les mots nous manquent, et nous connaissons qu’il rip a point de raison qu’il s’en trouve qui nous répondent, — c’est-à-dire... qui nous remplacent, — car la puissance des mots (d’où ils tirent leur utilité) est de nous faire repasser «au voisinage» d’états déjà éprouvés, de régulariser, ou d’instituer, la répétition, — et voici que nous épousons maintenant cette vie mentale qui ne se répète jamais. C’est peutêtre cela même qui est «penser profondément» — ce qui ne veut pas dire: penser plus utilement, plus exactement, plus complètement que de coutume; ce n’est que penser loin, penser le plus loin possible de l’automatisme verbal. Nous éprouvons alors que le vocabulaire et la grammaire sont des dons étrangers: res inter