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et maîtresse de l’esthétique, il arrive qu’elle en procède, qu’elle ne trouve plus sa justification, l’apaisement de sa conscience et sa véritable «profondeur» que dans sa puissance constructive et dans sa liberté de poésie abstraite. Seule, une interprétation esthétique peut soustraire à la ruine de leurs postulats plus ou moins cachés, aux effets destructeurs de l’analyse du langage et de l’esprit, les vénérables monuments de la métaphysique.

Peut-être paraîtra-t-il d’abord bien difficile de penser en tant qu’artistes, certains problèmes qu’on avait jusqu’ici pensés en tant que chercheurs de vérités, de changer en beaux mensonges, — en fictions-en-soi, ces productions de la sincérité la plus intime?... Quel état, dira-t-on, et quel état! Il faut se rassurer, philosophes, contre ce changement qui n’est après tout que dans la coutume. Je n’y verrais qu’une réforme exigée par la suite des choses, et dont je trouve une sorte de figure dans l’histoire ancienne des arts plastiques. Il fut un temps que le simulacre d’un homme ou d’un animal, quoiqu’on l’eût vu sortir des