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tion, l’émotion et l’invention captives.

Tout philosophe, quand il en a fini avec Dieu, avec Soi, avec le Temps, l’Espace, la Matière, les Catégories et les Essences, se retourne vers les hommes et leurs œuvres.


Comme donc il avait inventé le Vrai, le Philosophe inventa le Bien et le Beau; et comme il axmit inventé des règles d’accord de la pensée isolée avec elle-même, pareillement il s’occupa de prescrire des règles de conformité de l’action et de l’expression à des préceptes et à des modèles soustraits aux caprices et aux doutes de chacun par la considération d’un Principe unique et universel, qu’il faut donc, avant toute chose, et indépendamment de toute expérience particulière, définir ou désigner.

Il y a peu d’événements plus remarquables dans l’histoire de l’esprit que cette introduction des Idéaux, où l’on peut voir un fait européen par excellence. Leur affaiblissement