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lacs, ses fleuves, set canaux et ses mers, de nombreax bateaux à vapeur.

Anussi, cette facilité de oommuncation se fait sentir aujoard’Hui chez nous.

Les riz de la Caroline voyagent si promptement et à si bas prix, q’ils renplissent les greniers de la France et autres pays voisins, et nous en sentons déjà les tristes conséquences en Piémont.

Le riz, si abondant en Piémont, est une de ses plus riches productions, mais il faut lui donner un débouché prompt, facile et peu couteax, afin qu’il puisse sontenir la concorrence des riz étrangers. Les vins et autre denrées ont aussi besoin d’un semblable débouché. L’Amérique encore fait embarquer des millions de plantes de mûriers. Nous ne saurions donc trop nous hâter et nous mettre en mesnre si nous voulons conserver nos revenus.

Par ces faite, la Savoie et le centre du Piémont se trouvent dans un cas de vie on de mort pour leur commerce, si le gouvernement ne vient pas à leur secours par tous les moyens qui sont en son pouvoir, et jamais il n’aura fait une dépense plus utile. Il conviendrait:

1° D’obliger le concessionnaire du chemin de fer de Genève à Chanax, de le diriger uniquement sur Chambéry;

2° Celai de Génes, de le diriger sur la capitale, sauf à faire partir de ce point les embranchements convenables;

3° D’améliorer la route de Turin à Chambéry d’une manière qui ne laisse plus rien à désirer, et qui puisse, en toutes saisons, rivaliser avec celles de nos voisins. A cet effet, il est indispensable d’abandonner la route actuelle du Mont-Cenis, après avoir percé les Alpes dans le point le plus court, qui se trouve sous la montagne de Fréjus, située entru Bardonnèche et Modane, en suivant la Doire de Suse à Exilles, Oulx et Bardonnèche. Cette percée, gigantesqne en apparence, n’a cependant que cinq mille mètres environ de longueur.

Le changement de route que je propose raccourcit le trajet de Suse à Modane, de sept lieues de montagne; il évite tons les écueils du passage du Mont-Cenis, les grandes dépenses qui s’ensuivent. Il sera alors possible d’établir une communication de chemins de fer de Génes à Turìn, et de Turin à Chambéry. Je me chargerai mot-méme de ces travaux, si S. M. veut m’en accorder la concession ainsi que la priorité de la pércée comme auteur du projet, laquelle doit être faite aux frais de l’État.

Il peut arriver que quelques compagnies, étrangères à notre patrie et à notre intérêt commun, se présentent pour offrir de faire à leurs frais oette percée: il faut s’en méfier; car, pour atteindre le but qne j’ai l’honneur de proposer, je le répète, il est indispensable que les frais en soient faite par l’État afin d’éviter un trop fort péage, qui paralyserait les avantages que nous avons besoin d’obtenir, sous tous les rapports, pour pouvoir rivaliser avatageusement avec nos voisins. Il serait même à désirer qne le péage à établir ne s’élevait pas au dessus des besoins de l’entretien du passage, attendu que l’État rentrera dans ses déboursés, méme avec grand avantage: