Pagina:Delle strade ferrate e della loro futura influenza in Europa.djvu/237


note 223

a de bons et de mauvais. Il y en a qui coûtent cher (600,000 à 800,000 fr. la lieue); il y en a qui sont à bon marché (120,000 à 150,000 fr. la lieue). La Nouvelle-Orléans a le sien, fort modeste il est vrai; il n’a que deux lieues; mais elle en aura bientôt d’autres. Après tout elle est plus avancée que l’ancienne Orléans; car celle-ci est encore à attendre que nos capitalistes, atteints par la grâce de Dieu d’un violent accès de patriotisme, se dévouent à retirer 10 ou 13 pour 100 de leurs fonds en les consacrant à l’établissement d’un chemin de fer qui la rattache à Paris. La Virginie, dont la population est à-peu-près la même que celle du département du nord, et qui est plus pauvre, possède déjà vingt-neuf lieues de chemins de fer en pleine circulation, et quarante-quatre lieues en cours d’exécution, sans compter ceux qui seront commencés cette année. Le département du nord, où il serait au moins aussi aisè d’en établir, où ils seraient d’un meilleur produit, n’en a pas une toise achevée, pas une toise en exécution, à peine une toise en projet1. Remarquez d’ailleurs que je ne parle ici

  1. Le département du nord couvre 667,863 hectares; il a 989,958 habitants. La Virginie a une population de 1,211,272 habitants (recensement de 1830), c’est-à-dire d’un quart en sus, disséminés sur une superficie de 17 millions d’hectares, c’est-à-dire trente fois plus considérable.