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cette sorte de tabac que la plus part des Américains mâchent et mâcheront long-temps encore malgré les critiques sévères, mais justes cette fois, des voyageurs Anglais, à moins que, la mode des veto ne s’étendant en Amérique, le dames n’en lament un contre le tabac avec une ferme rèsolution de ne pas céder, comme le Président contre la banque. Nous nous étions promenés dans les ateliers au milieu des pauvres petits esclaves qui les peuplent; je m’étais arrété à regarder quelques uns de ces noirs qui me semblaient presque blancs, et dans les veines desquels le sang africain n’entrait pas pour plus d’un huitième, lorsque M. S. M. me dit: — Vous qui vous intéressez aux chemins de fer, vous ne pouvez vous dispenser de voir celui de la fabrique. — Nous passâmes dans un atelier où le tabac est encaissé dans des barils et soumis à une pression considérable. L’appareil qui donne la pression est d’une constitution très-particulière, dont je supprime la description; et la pièce principale est un chemin de fer mobile suspendu au plafond. Ainsi les Américains ont mis des chemins de fer dans l’eau, dans les entrailles de la terre, ils en ont accroché en l’air; c’est une invention dont leur sens pratique a si nettement saisi tous les avantages, qu’ils cherchent à l’appliquer à tout et partout, fut-ce même à tort et à travers. Quand ils ne peuvent en construire un