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114 DELLA CONDIZIONE GIURIDICA


È degno di rimarco il gran divario che vi ha fra gli scrittori dei tempi nostri e quelli della passata generazione, nel giudizio delle condizioni morali della società, e delle attinenze di queste colla quistione femminile. Verso il 1830 codesta quistione appena può dirsi che esistesse, e dominava fra gli scrittori un sereno ottimismo rispetto al presente e all'avvenire della società, da cui noi siamo oggi, e da non ieri soltanto, le mille miglia lontani. Pubblicava, per esempio, nel 1828 la signora Mongellas la sua opera: Della influenza delle donne1, nella quale con esempi storici di tutti i tempi e di tutte le nazioni propugnava la tesi dei grandi servigi che possono rendere le donne al genere umano in tutte le sfere dell'umana attività, purché non tralignino dalle naturali attitudini del loro sesso, e i doveri famigliari non sagrifichino mai a nessun altro


    De nos clubistes éhontés,
    Violant les lois, la famille,
    Perdre l'avenir de leur fille
    Avec leur dot qui s'éparpille
    Dans un gouffre d'impuretés!
    Plus de tendresses conjùgales,
    Plus d'intimité, plus d'amour,
    Rien que luttes entre rivales,
    Rion que des passions fatales
    Qu'on adopte à l'ordre du jour.
    Leurs toilettes, plus effrénóes
    Que celles de tant de Phrynés,
    Par le luxe, au vice enchainées
    Vil prix d'un criminel exploit.
    C'est un prélude de misère,
    C'est la ruine, l'adultère,
    C'est le suicide du pére,
    L'avoir gorge par le doit!
    L'opinion que l'on affronte
    Aura beau les couvrir de honte;
    Qu'importe, si la rente monte,
    Que le public le montre au doigt!
    Vonlez vous qu'on la divinise
    Cette montié du genre humain
    Dont la déplorable devise
    Est aujourd'hui: jamais demain!
    Ces belles au grand jour fardées,
    Dont les paupières sont bistrées,
    Dont les coiffures effrontées
    Sont fausses comme leur regards
    Et qui, dans l'ampleur de leur robe,
    Où toute faveur se dérobe,
    Pourraient contenir tout le globe
    Et balayent le boulevard!
    La femme! elle fumé, elle joue,
    Et monte à ravir à cheval;
    Elle sait mettre une arme en joue,
    Et perdre sur le Grand-Central;
    C'est un fringante amazone,
    C'est une terrible lionne,
    C'est la reine de certain bal...
    Mais ce n'est plus la femme austere
    Comme nos mères d'autrefois,
    Qui dans le travail, la prióre,
    Et leur hygiène sevère,
    Trouvaient le bonheur au mystère,
    Respectant le monde et ses lois!
    . . . . . . . . . . . .

  1. M. F. Mongellas, De l'influence des femmes sur les mœurs et les destinées des nations, Paris, Michaud, 1828, 2 vol.