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la poesia di un filosofo 69



Ce sage démontrait avec semplicité
Que le bien et le mal sont d’antiques sornettes,
Et les libres mortels d’humbles marionnettes
Dont le fil est aux mains de la Nécessité.

Pieux admirateur de la Sainte-Écriture,
Il n’y voulait y voir un dieu contre nature;
A quoi la synagogue en rage s’opposa.

Loin d’elle, polissant des verres de lunettes,
Il aidait les savants à compter les planètes.
C’était un homme doux: Baruch de Spinoza.

Qui, per un incontro fortunato, c’è la scienza, c’è la filosofia, ma ci sono anche la poesia e l’arte che le animano. Sully Prudhomme deve però aver temuto che l’arte in questo sonetto sia troppa, e pensato che una poesia scientifica e filosofica debba essere più scientifica e filosofica; perchè, riprendendo lo stesso tema nel Bonheur, ecco come lo ha svolto:

Un juif cartésien, plus hardi que le maître,
Arrache, imperturbable, à ses leçons leurs fruits,
Et le condanne en forme à nommer Dieu tout l’Être,
Dont le temple infini soi-même se construit.

Spinoza dans la Bible est entré sans surprise;
Mais, pendant qu’il y plonge, il se sent la main prise
Dans le poignet de fer de la Nécessité!
Le front calme, à la suivre il n’a pas hésité.