Pagina:De Blasis - Leonardo da Vinci, 1872.djvu/35


— 29 —


Lo stracciò, lo divise;
E le lacere membra
Tepide, semivive,
Sotto i morsi omicidi
Tremar fra’ denti e palpitare io vidi.
E l’atro sangue intanto.
Che spumeggiava alle sue zanne intorno,
Uscia per doppia strada (oh fiero aspetto!)
Dal sozzo labbro, e gli scorrea sul petto.
S’io piansi a tanto orrore.
Per me nàrralo, amore;
Che solo, amor, tu sai.
Perchè piansi in quel punto, e a chi pensai.»

(Parte prima).


Girodet, pittore distintissimo francese, ammiratore dell’Italia e de’ suoi genii, coi seguenti versi, e la nota (che togliamo al suo poema: Le Peintre) descrive ed analizza l’espressione che domina nel Cenacolo Leonardesco:


«Il descend (le peintre) lentement ces éternels remparts
Qu’entre la France et Rome eleva la nature;
Son œil embrasse au loin ces plaines de verdure
Que, gonflé du tribut des fleuves, ses vassaux,
Le rapide Éridan, précipitant ses flots,
Change par ses bienfaits en des jardins fertiles.
Plus loin il voit Milan, la plus belle des villes,
Ainsi qu’un lis altier sur l’humble romarin,
Au milieu des cités lever son front serein.
Arrête, jeune artiste, et suspends ton voyage!
Du savant Léonard inimitable ouvrage.
La Cène t’offre ici de celestes beautés.
De ces traits, par le temps, par la guerre insultés
D’un œil respectueux viens admirer la trace.»

«Ce fameux tableau de Léonard de Vinci, qui peut-être n’existe plus aujourd’hui, était peint à l’huile, sur le mur, au-dessus de la porte d’entrée du réfectoire de l’église de Santa Maria delle Grazie desservie par les