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munications. Pour atteindre celles-ci, il faudrait occuper les lieux des croisements, positions inaccessibles sinon par la conquête du pays: même sagesse dans les plans des chemins exécutés dans l’Inde. Sur toutes les côtes du nord de l’Europe, des précautions analogues font obstacle à toute entreprise tentée de la mer; les lignes ferrées à Dantzig seulement touchent la côte; les couper à cet endroit serait n’isoler qu’une extrémité de l’empire et ne porterait aucune atteinte aux mouvements des hommes et du matériel sur les grandes voies d’invasion ou de retraite. Au contraire, sur la Méditerranée, les voies ferrées touchent le rivage; leur lignes sans défense bordent en maints endroits la frontière méridionale de la France. Leur rupture ne causerait pas un mal sans remède, parce qu’en arrière d’autres lignes supplécraient; mais des villes importantes, et surtout l’arsenal de Toulon, ne pourraient recevoir de gros matériel. En Espagne, le danger serait plus grand parce que, si la ligne vulnérable de Barcelone à Valence est coupée, toute communication rapide avec le centre du pays disparait; il ne reste que des chemins peu praticables à travers les plateaux rocheux qui s’élèvent du littoral et l’isolent. Que dire de l’Italie? Deux lignes bordent ses longues côtes et courent, sans quitter le rivage, l’une de la frontière au Tibre, l’autre de Ravenne à Otrante. Qu’au moment d’une guerre, quelques embarcations jettent sur plusieurs points des côtes le petit nombre d’hommes nécessaires pour mettre les lignes hors de service, toute la défense du littoral sera compromise, et surtout s’il faut du fond de l’Italie amener toutes les forces sur les Alpes, leur transport ne pourra emprunter qu’une ligne, Rome-Florence-Bologne. L’on peut calculer quels retards amènerait une pareille accumulation: ce que l’on ne saurait prévoir, ce sont leurs suites, et peut-être quelques obscurs matelots, sur les rives de la Ligurie ou de l’Adriatique, auront décidé par une destruction ignorée le succès qui donnera, au soleil du champ de bataille, la gloire aux hommes de guerre et la supériorité à un peuple. Cette faculté de faire avec de faibles moyens beaucoup de mal est un des caractères de la guerre des côtes. Pour les attaquer, il n’est même pas besoin d’y prendre pied. Du large, l’incendie peut être-allumé sur le littoral par un navire que l’obscurité de la nuit rend inattaquable ou l’éloignement presque invisible; le plus faible bâtiment est assez fort pour promener la terreur de plage en plage et imposer aux villes ouvertes qu’il épargne de fortes rançons.»

L’autore ha perfettamente ragione, per quanto riguarda l’Italia; poichè la nostra debolezza non consiste nell’avere le due linee littoranee, ma nella deficienza di linee interne che suppliscano a tutti i bisogni, nelle forti pendenze che impediscono di ottenere il libero scambio del materiale ferroviario attraverso l’Appennino centrale, e nella scarsità di linee trasversali potenti che colleghino le linee interne ai porti principali.

Noi non potevamo fare a meno delle linee littoranee, ma potevamo e possiamo ancora provvedere le linee interne e le trasversali occorrenti per costituire una potente rete indipendente dalle linee littoranee, con tutte le condizioni necessarie per avere unità, continuità, semplicità e sicurezza nel servizio.

Questa rete nella sua parte più interessante ed urgente si ottiene per l’appunto colla direttissima Bologna-Firenze, la quale colle accorciatoie in costruzione fra Bologna e Ravenna e colla linea Livorno-Firenze (fig. 4) viene a costituire una tra-