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LE < OPERETTE MORALI. > 227 ont le iiioins de sensibilité et qui analysent le moiiis les élénients du bonheur. >' Scrivere queste cose al Leopardi era invitarlo a quelle riflessioni, a quei ragionamenti, ch'erano la sostanza intima di tutto 1' essere suo : e rispose la bellissima lettera del 23 giugno 1823, eh' è la 25G (ÌGÌV epistolario. Giova riferirne almeno due passi. < Sans doute, mon cher ami, cu il ne faudrait pas vivre, ou il faudrait toujours sentir, toujours airaer, toujours espérer. La sensibilité ce serait le plus pré- cieux de tous les dons, si l'on pouvait le faire va- loir, ou s'il y avait dans ce monde à quoi l'appli- quer. Je vous ai dit que l'art de ne pas soufi'rir est maintenant le seul que je tache d'apprendre. Ce n'est que précisément, parce que j'ai renoncé à l'espé- rance de vivre. Si dès les premiers essais je n'avais été convaincu que cette espérance était tout-à-fait vaine et frivole pour moi, je ne voudrais, je ne con- naitrais mème pas d'autre vie que celle de l'enthou- siasme. > L'insegnamento che balza fuori da tutta la lettera si riassume in queste parole : < Je conviendrai, si l'on veut, que la vertu, comme tout ce qui est beau et tout ce qui est grand, ne soit qu'une illusion. Mais si cette illusion était commune, si tous les hommes croyaient et voulaient étre vertueux, s'ils étaient com- patissans, bienfaisans, généreux, magnanimes, pleins d'enthousiasme ; en un mot, si tout le monde était sensible (car je ne fais aucune diftérence de la sen- sibilité à ce qu'on appelle vertu), n'en serait-on pas plus heureux ? Chaque individu ne trouverait-il pas mille ressources dans la société? Celle-ci ne devrait- elle pas s'appliquer à réaliser les illusions autant qu'il luì serait possible, puisque le bonheur de l'homme ne peut consister dans ce qui est réer?> ' Epistolario, voi. I, pag. 452.