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mellement notre république et combattre côte a côte avec nos troupes les Autrichiens.

Se déclarer contre nous, c’est écraser sans motif la liberté, la vie nationale d’un peuple d’amis, et combattre côte a côte avec les Autrichiens.

La France ne peut pas faire cela. Elle ne veut pas risquer une guerre européenne pour nous défendre comme alliée. Qu’elle reste donc neutre dans la contestation qui se vide entre nous et nos ennemis. Hier encore nous espérions plus d’elle. Aujourd’hui nous ne lui demandons que cela.

L’occupation de Civitavecchia est un fait accompli: soit. La France croit que, dans l’état actuel des choses, il ne lui sied pas de se tenir éloignée du camp de bataille. Elle pense que vainqueurs ou vaincus, nous pauvons avoir besoin de son action modératrice, ou de sa protection. Nous ne pensons pas comme elle; mais nous n’entendons pas réagir contre elle. Qu’elle garde Civitavecchia: qu’elle étende même ses cantonnements, si le nombre de ses troupes vient à le réclamer, aux localités salubres qui se trouvent sur le rayon de Civitavecchia et Viterbe. Qu’elle attende là l’issue des combats qui vont se livrer. Toutes les facilitations lui seront offertes; tous les témoignages de franche et cordiale sympathie lui seront donnés; ses officiers visiteront Rome; ses soldats auront tous les soulagemens possibles. Mais que sa neutralité soit sincère et sans arrière-pensèe. Qu’elle la déclare en termes explicites. Qu’elle nous laisse libre de jeter toutes nos forces dans la mêlée. Qu’elle nous rrnde nos armes. Qu’elle ne ferme pas, avec ses