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cupation de Rome n’a pour but que de la pro téger, le peuple vous exprimera sa reconnaissance: mais il vous dira que, capable de défendre Rome par ses propres forces, il croirait se déshonorer à vos yeux en faisant acte d’impuissance, en déclarant qu’il faut pour se défendre quelques règimens de soldats français. Si l’occupation a pour but, ce qu’à Dieu ne plaise, une pensée politique, le peuple qui s’est donné librement des institutions, ne peut pas se resoudre à la subir. Rome est sa capitale, son Palladium, sa ville sacrée. Il sait fort bien qu’à part les principes, à part son honneur même, il y a au bout de toute occupation de sa ville la guerre civile. Il se méfie de toute insistance. Il prévoit, une fois les troupes admises, des changements dans les hommes et dans les intentions, qui seraient funestes à sa liberté. Il sait qu’en présence des baïonettes étrangères, l’indépendance de son assemblée, de son gouvervement ne serait plus qu’un vain mot. Il a sans cesse Civitavecchia devant les yeux.

Sur ce point là, Monsieur, croyez-le bien, sa volonté est irrévocable. Il se fera massacrer de barricade en barricade plutôt que de se soumet tre. Les soldats de la France veulent ils, peuvents-ils massacrer un peuple frère qu’ils viennent protéger, parcequ’il n’entend pas leur livrer sa capitale?

Il n’y a pour la France que trois rôles à jouer dans les Etats Romains.

La France doit se déclarer pour nous, contre nous, ou neutre.

Se déclarer pour nous, c’est reconnaître for-