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vons nous battre, et Dieu protège les bonnes causes. Nous ne voulons pas nous battre contre les Français. Nous sommes envers eux en élat, non de guerre, inais de simple défense. Mais cette position, la seule que nous voulions avoir par tout où nous rencontrons la France, a pour nous tous les inconvéniens, sans aucune des chanches favorables de la guerre.

L’expedition française, Monsieur, nous a, dès l’abord, forcés d’opérer un mouvement de concentration de nos troupes qui a laissé notre frontiére ouverte à l’invasion autrichienne, Bologne et les villes de la Romagne dégarnies. Les Autrichiens en ont profitè. Après huit jours d’une lutte héroïque soutenue par la population, Bologne a dû succomber. Nous avions acheté en France des armes pour nous défendre. Ces armes, au nombre de dix mille fusils au moins, entre Civitavecchia et Marseille, ont été sequestrées. Elles sont en vos mains. D’un seul coup vous nous avez enlevé dix mille soldats, car tout homme armé est un soldat contre les Autrichiens.

Vos forces sont sous nos murs, à une portée de fusil, disposées comme pour un siège. Elles y restent sans but, sans programme avoué. Elles nous ont forcés d’entretenir la ville en un état de défense qui obère nos finances. Elles nous forcent d’y garder un chiffre proportionné de nos troupes qui pourrait sauver nos villes de l’occupation et des dévastations autrichiennes. Elles entravent notre circulation, nos approvissionnemens, nos courriers. Elles tiennent les esprits dans un état de surexcitation et de défiance qui pourrait, si notre population était