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entraîne dans cet accord que par suite d’informations erronées, tendantes systématiquement à lui peindre l’Etat Romain comme livré à l’anarchie et dominé par la terreur exercée au nom d’une audacieuse minorité. Nous savons de plus, que dans la modification proposée le gouvernement Français se proposait de représenter une influence plus ou moins libérale, opposée au programme absolutiste de l’Autriche et des Naples. Il n’en reste pas moins vrai que, sous la forme despotique ou constitutionnelle, sans ou avec des garanties libérales aux popolations Romaines, la pensée dominante dans toutes les négociations aux quelles nous faisons allusion, a été un retour quelconque vers le passé, une transaction entre le Peuple Romain et Pie IX considéré comme souverain temporel.

Nous ne pouvons pas nous dissimuler, Monsieur, que ce fu sous l’inspiration de cette pensée que fut conçue et executée l’expédition française. Elle a eu pour but de jeter, d’un coté l’épée de la France sur la balance des negociations qui devaient s’ouvrir à Rome; de garantir, de l’autre, les populations Romaines de tout excès rétrograde, en y posant toute-fois pour condition la réconstitution d’une monarchie constitutionelle en faveur du S. Père. Ce but, Monsieur, resulte pour nous, à part les informations précises que nous croyons posséder sur le concert autrichien, des proclamation du Général Oudinot, des déclarations formelles faites par des envoyés successifs au Triumvirat, du silence obstinnament gardé toutes les fois que nous avons cherché a aborder la question politique et à