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lui resister par ses propres efforts. C’est à la frontiere Toscane, c’est à Bologne qu’on peut protéger Rome aujourd’hui. Là aussi, dans votre troisieme article, elle a donc aussi dû entrevoir l’influence d’une pensée politique à la quelle elle peut acquiescer d’autant moins que le décret de l’Assemblée Nationale Française lui semble decidemment contraire à une occupation non provoquée, non reclamée par les circonstances.

Nous ne vous cacherons pas, Monsieur, que la malheureuse coincidence d’un rapport concernant l’enceinte de défense avec la discussion n’a pas peu inflưé sur la décision de l’Assemblée.Un noyau de soldats français a aujourd ’ — hui même, contre l’esprit de la suspension d’armes, passé le Tibre près de St. Paolo en retrecissant ainsi, plus encore qu’il ne l’est, le cercle des opérations militaires autour de la Capitale. Et cet acte, Monsieur, n’est pas isolé. Les défiances de la populatiou déjà soulevées par la seule pensée de voir sa ville, Palladium, la ville Eternelle, occupée par des troupes étrangéres, s’en sont encore accrues, et rendraient difficile, impossible peut-être, toute transaction sur un point auquel d’ailleurs l’Assemblée tient comme à la garantie vitale de son indépendance et de sa dignité.

Pour ces raisons, et pour bient d’autres encore, l’Assemblée a dû, bien qu’à regrèt, juger le projet inadmissible. Nous aurons l’honneur, Monsieur, de vous transmettre demain, d’après son intention avouée, une proposition bien au dessous de ses légitimes espérances, mais qui