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Lorsque les deux questions se posérent dévant l’Assemblée, il se trouva quelques membres timides qui jugerent la proclamation de la forme Republiquaine prematurée, dangereuse vis-a-vis de l’organisation européenne actuelle: pas un seul pour voter contre la déchéance. Droite et ganche se confondirent. Il n’y eut qu’une seule voix pour crier; le pouvoir temporel de la Papauté est à jamais aboli.

Avec un tel peuple que faire? ya-t-il un Gouvernement libre qui puisse s’arroger sans crime et contradiction le droit de lui imposer un ré tour au passé?

Le rétour au passé, songez-y bien, Monsieur, c’est le désordre organisé; c’est la lutte des societés secrètes à recommencer; c’est l’anarchie jetée au sein de l’Italie; c’est la réaction, la vengeance inoculée au coeur d’un peuple qui ne démande qu’à oublier: c’est un brandon de guerre en permanence au coeur de l’Europe: c’est le programme des partis extrêmes remplaçant le gouvernement d’ordre républicain dont nous sommes ajourdhui les organes. Ce n’est pas la France qui peut vouloir ce la: ce n’est pas son Gouvernement; ce n’est pas un neveu de Napoléon. Ce n’est pas, surtout en présence du double envahissement des Napolitains et des Autrichiens. Il y aurait aujourd’hui dans la poursuite d’un dessein hostile quelque chose qui rappelerait le concert hideux de 1772 contre la Pologne.

Il y aurait au reste impossibilité de réalisation: car ce ne serait que sur des monceaux de le cadavres, et sur les mines de nos villes, que