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République, et une profonde conviction que les deux pouvoirs réunis sur une seule tête sont in compatibles. Ceci, je le répete, constitue un fait décisif. C’est une séconde éprouve légale complétant la premiere de la manière la plus absolue, et constalant notre droit.

Aujourd-hui, au milieu de la crise, en face de l’invasion Française, Autrichienne et Napolitaine, nos finances se sont ameliorées; notre credit se réfait; notre papier s’escompe a 12 %; notre armée grossit chaque jour; et les populations entières sont prêles à se soulever derrière elle. Vous voyez Rome, Monsieur; et vous connaissez la lutte héroique que soutient Bologné. J’écris seul, dans la nuit, au milieu du calme le plus profond. La garnison a quitté la ville hier soir. Et avant l’arrivée de nouvelles troupes à minuit, nos portes, nos murailles et nos barricades elaient, sur un simple mot passé de bouche en bouche, garnies, sans bruit, sans forfanterie, par le peuple en armes.

Il y a au fond du coeur de ce peuple une décision bien arretée: la déchèance du pouvoir temporel in vesti dans le Pape; la haine du Gouvernement des prêtres, sous quelque forme, mitigée, détournée, qu’il puisse se presenter. Je dis la haine non des hommes, mais du Gouvernement. Envers les individus, nôtre peuple s’est toujours, Dieu merci, dépuis l’avénement de la Republique, montré généreux; mais l’idée seule du Gouvernement clérical, du Roi-pontife, le fait frémir. Il luttera avec acharnement contre tout projet de restauration. Il se jetera dans le schisme plutôt que de la subir.