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La crise financière atteignit son apogée: il y eut un instant dans le quel le papier de la république ne put, par suite de manoeuvres indignes, s’escompter qu’à 41 ou 42 pour cent. L’attitude des Gouvernemens Italiens et Européens devint de plus en plus hostile. Difficultés materielles et isolément politique, le peuple supporta tout avec calme. Il avait foi dans l’avénir qui sortirait du nouveau principe proclamé.

Par suite de menaces obscures, mais surtout du manque d’habitudes politiques, un certain nombre d’électeurs n’avait pas contribué à la formation de l’Assemblée. Et ce fait paraissait affaiblir l’expression du voeu général. Un sécond fait caractéristique, vital, vint répondre d’una manière irrefutable aux doutes qui auraient pu prévaloir. Il y eut, peu de temps avant l’installation du Triumvirat, réelection des Municipalités. Tout le monde vota. Par tout et toujours, l’élément municipal represente l’élement conservateur de l’Etat. Chez nous, on redouta un instant qu’il ne representât un element retrograde. Eh bien! L’orage avait eclaté, l’intervention etait initiée; on aurait dit que la République n’avait plus que quelques jours à vivre; et ce fut ce moment que les Municipalités choisirent pour faire acte d’adhesion spontanée à la forme choisie. Pendant le premiere quinzaine de ce mois, aux adresses de Cercles, et des commendemens de la Garde Nationale, vinrent se joindre, deux ou trois exceptées, celles de toutes les Municipalités. J’ai eu l’honneur, Monsieur, de vous en transmettre la liste. Elles proclamerent toutes un dévouement explicite à la