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siasme: elle n’a rencontré d’opposition nulle part.

Et remarquez bien, Monsieur, que jamais l’opposition ne fût si facile, si peu dangereuse, je dirai même, si provoquée, non par ses actes, mais par les circonstances exceptionnellement défavorables dans les quelles elle s’est trouvée placée à son début.

Le pays sortait d’une longue anarchie de pou voirs, inhérente à l’organisation intime du Gouvernement déchu. Les agitations inséparables de toute grande transformation, et fomentées en même temps par les crises de la question italienne et par les efforts du parti rétrograde l’avait jété dans une excitation fébrile qui le rendait accessible à toute tentative hardie, à tout appel aux intérêts et aux passions. Nous n’avions pas d’armée, pas de puissance répressive. Conséquence des dilapidations antérieures, nos finances étaient appauvries; épuisées. La question religieuse maniée par des mains habiles et interessées, pouvait servir de pretexte auprès d’une population denée d’instincts et d’aspirations ma guifiques, mais peu éclairée.

Et cependant, aussitôt le principe républicain proclamé, un premier fait incontestable se produisit: l’ordre. L’histoire du gouvernement papal se détaille par ses émeutes; il n’y a pas eu une seule émeute sous la république. L’assassinât de M. Rossi, fait déplorable, mais isolé, excès individuel répoussé, condamné par tout le monde, provoquè peut -être par une conduite imprudente, et dont la source est restée ignorée, fut suivi de l’ordre le plus complet.