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nous calomniait, venez et voyez. Vous êtes maintenant ici, Monsieur, pour vérifier la réalité des accusations: faites- le. Votre mission peut s’accomplir avec une liberté pleine et entière. Nous l’avons saluée avec joie; car elle est notre ga rantie.

La France ne nous conteste sans doute pas le droit de nous gouverner comme nous l’entendons, le droit de tirer, pour ainsi dire, des entrailles du pays la pensée qui régle sa vie, et d’en faire la base de nos institutions. La France ne peut que nous dire:» En reconnaissant votre independence, c’est le voeu libre et spontané de la majorité que je veux reconnaitre. Liée aux puissances européennes, et cherchant la paix, s’il était vrai qu’une minorité s’imposait chez voux aux tendences nationales, s’il était vrai que la forme actuelle de votre gouvernement ne fût que la pensée capricieuse d’une faction substituée à la pensée commune, je ne pourrais pas voir avec indifference que la paix de l’Europe fût mise continuellement en danger par les emportemens et l’anarchie qui doivent nécessairement caractériser le regne d’une faction».

Nous réconnaissons ce droit à la France, car nous croyons à la solidariete des Nations pour le bien. Mais nous disons, que si jamais il y eût un gouvernement issu du voeu de la majorité et maintenu par elle, ce gouvernement c’est le nôtre.

La République c’est implantée chez nous par la volonté d’une Assemblée issue du suffrage uni versel: elle a été partout acceptée avec enthou-