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scrivere è il bene imitar la natura. Aggiugnevano che quanto Ronsardo avea cercato di rendere la lingua nerboruta, animosa e varia, altrettanto l’Accademia l’avea resa effettivamente timida, uniforme e floscia; che volendo preparare i materiali alla eloquenza francese, s’erano levate alla locuzione più maniere di grazie e tante maniere di dire alla comun massa della lingua, che le volpi di Sansone, secondo la espression del La Mothe, non menarono tanta strage nelle biade de’ Filistei, quanto aveano fatto nella messe della lingua le regolazioni degli Accademici.1 E senza parlare della pasquinata,
- ↑ "On dit indifféremment: Je le vous dirai et Je vous le dirai. Toutes les langues ont cette variété de locution pour ornament, et c’est une pure fantaisie de le vouloir oster à la nostre". Lettre LVIII. "Mais encore n’éstoit-il pas juste de laisser établir sans dire mot de certaines maximes qui vont à la destruction de notre langage. Vous avez veû le nombre prodigieux de dictions et de phrases, qu’il veut abolir. Jamais le renards de Sanson ne mirent tant de désolation dans la moisson de Philistines, que ce remarques sont capables d’en causer parmi tout ce que nous avons d’oeuvres d’éloquence. Et à laisser aller les choses de la sorte, nous tomberions bien tôt dans la disgrace dont Sénèque s’est plaint, où il commence une de ses Épitres de la sorte: ’Quanta verborum nobis paupertas immo egestas sit, numquam magis quam hodierno die intellexi’, Ep. 59. Quintilien a fait depuis la même complainte en ces termes: ’Iniqui iudices adversus nos sumus, ideoque paupertate sermonis laboramus’, L. 8, Inst., c. 3". Lettre LIX.