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Tanto può la giacitura delle parole, levata la quale si viene il più delle volte a levare al discorso armonia, grazia, sospensione e dignità. Così dicevasi contro alle nuove regole dell’Accademia.1 Dicevasi ancora che troppo con esse si veniva a cavillare, che troppo scrupolose erano le correzioni, troppo ingiuste le censure contro a’ que’ modi di dire che tanto o quanto avessero dell’irregolare;2 buona parte delle figure grammaticali non altro essendo in sostanza che altrettanti errori di lingua, ma errori commessi da coloro che le indole conoscono e il particolare idioma delle passioni, e sanno che la grande arte dello

  1. "L’excès choquant de Ronsard nous a un peu jettez dans l’extrémité opposée. On a appauvri, desséché et gêné notre langue. Elle n’ose jamais procéder, que suivant la méthode la plus scupuleuse et la plus uniform de la grammaire. On voit toujours venir d’abord un nominatif substantif, qui mène son adjectif comme par la main. Son verbe ne manque pas de marcher derrière, suivi d’un adverbe, qui ne souffre rien entre deux, et le régime appelle aussi-tôt un accusatif, qui ne peut jamais se déplacer. C’est ce qui exclut toute suspension de l’esprit, toute attente, toute surprise, toute variété et souvent toute magnifique cadence". Fénelon, Lettre à l’Acad. Franç., art. V.
  2. "Notre langue manque d’un grand nombre de mots et de phrases. Il me semble même, qu’on l’a gênée et appauvrie depuis environ cent ans en voulant la purifier . . . On a retranché, si je ne me trompe, plus de mots qu’on n’en a introduit.". Fénelon, Lettre à l’Acad. Franç, art. III.