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DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DES THÉORIES DE LA PHYSIQUE


Aux cris de triomphe de nos modernes physiciens, il semble que dans ces dernières années la nature a livré ses ultimes secrets, qu’une ère nouvelle a commencé, qu’enfin on tient le bon bout de l’énigme.

Ceux qui savent l’histoire de la physique, se contentent de sourire. C’est toujours quand les hypothèses viennent d’être proposées qu’elles ont la forme la plus concrète et simulent le mieux la réalité. Le principe qui fournit la théorie par développement syllogistique, est encore tout chargé d’une gangue inutile. Nous voulons montrer dans ce travail comment il s’épure progressivement, pour devenir à l’ordinaire l’énoncé d’une condition abstraite, par exemple d’une condition de symétrie.

Une fois cette élaboration accomplie, on s’aperçoit avec tristesse que des chapitres entiers de la physique ne nous apprennent rien de positif sur la constitution de la matière. Tandis qu’au début une certaine structure des corps semblait nécessaire pour interpréter les phénomènes, les hypothèses sur cette structure qui suffisent à cette interprétation, deviennent définitivement si vagues, si indéterminées, si nombreuses, qu’il vaut mieux n’en rien dire et se limiter au principe abstrait. Le voile qui semblait déchiré, se referme plus impénétrable. Pour ne décourager personne, disons que des mille hypothèses possibles, une ou deux sont éliminées; l’indétermination est