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les liquides cristallisés 225

reçu le nom de plans réticulaires. Bravais fait remarquer que l’homogénéité entraîne la présence dans le corps cristallisé d’un grand nombre de points jouissant des mêmes propriétés, c’est à dire autour desquels la matière est également répartie. De cette égalité de répartition de la matière autour de ces points, dits points homologues, il résulte immédiatement qu’ils sont répartis dans l’espace de façon à coïncider avec les nœuds d’un réseau; il en est ainsi en particulier des centres de gravité des molécules, qui sont toutes parallèlement orientées. La structure imaginée par Bravais est, comme on le voit, des plus simples et si l’on admet que les faces et les plans de clivages coïncident avec des plans réticulaires, elle permet d’expliquer toutes les particularités des formes cristallines, aussi bien les mériédriques que les holoédriques; elle montre pourquoi ces formes ne possèdent que des axes d’ordre 2, 3, 4, et 6. La répartition réticulaire explique donc bien les propriétés, qui varient d’une façon discontinue, mais en est-il de même des autres ou plutôt est-elle nécessaire pour expliquer les autres? Pour résoudre cette question importante revenons à notre point de départ. L’expérience nous montre que dans un corps cristallisé tous les points jouissent des mêmes propriétés; il n’en est évidemment pas ainsi dans un corps possédant la structure réticulaire, puisque autour de deux points d’une même molécule, par exemple, la matière n’est pas en général également répartie. Mais cette divergence peut facilement s’expliquer: il ne faut pas oublier en effet que nous sommes dans l’impossibilité de déterminer les propriétés d’un corps en un point; tout ce que nous pouvons faire, c’est déterminer les moyennes des propriétés des points compris à l’intérieur d’une petite sphère. Si donc celle-ci renferme un grand nombre des différents points que l’on peut distinguer dans le corps, cette moyenne sera constante. De même deux droites parallèles, issues de deux points non homologues, ne seront pas identiques, mais comme nous ne savons déterminer que la moyenne des propriétés des droites comprises dans un petit cylindre parallèle à la direction considérée, cette moyenne sera constante si le cylindre renferme un grand nombre des différentes droites que l’on peut distinguer. Mais alors, si partant d’un corps présentant la répartition réticulaire, nous déplaçons ses molécules parallèlement à elles-mêmes, de façon que leurs distances respectives res-

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