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réflexions vous détournent de votre idée de venir ici. Pour subsistei matériellement ici il vous faut 200 fr. à peu près par mois. C’est ainsi que nous vivotons ici, Fix, Gioberti et moi, et tant d’autres. Essayez, le voyage ne vous fera que du bien; essayez d’un séjour de 3 mois. Munissez-vous de 600 fr. pour le séjour de Paris et de l’argent néces saire pour venir et pour partir s’il le faut. Votre réputation savante est faite auprès de Letronne, Hase et Boissonade. Ils vous promet tent beaucoup. Pour la littérature je vous mettrai en relation avec Ampère, Fauriel. Vous pourrez donnei- ici vous-mème une édition de vos Poésies et de vos prose. Vous ètes déjà très bien connu. Ainsi voyez. Avec mille fr. vous pouvez passer ici 3 mois; avec 3,000 vous vivrez très bien à Paris une année entière. Le climat est fort doux et salu- tane aux malades comme vous. Gioberti vous assure que vous vous remettrez presqu’entièrement à Paris. Essayez, venez avec votre excel lent ami M. Ranieri auquel je me recommande bien sincèrement. Fai tes que vous ayez 1000 francs à votre disposition et nous verrons. Je ne suis encore qu’un atome ici. Mais j’emploierai tous mes moyens, et d’ailleurs vous ètes Leopardi. Je me ranimerai assis à coté de vous, je m’inspirerai de nouvelles et fructueuses idées; je demanderai votre amitié pour mes jeunes amis de l’Ecole Normale, si dignes d’intérèt. Veuillez mon cher et meilleur ami me répondre promptement à cette lettre, afin que dans le cas où vous viendriez à Paris je vous prépare logement et tout ce qu’il faudra pour vous installer. Gioberti et Poerio vous saluent de coeur; je les ai consultés au sujel de votre projet. Mille remerciemenls pour le Hans. Le Synésius de Thilo n’a pas encore paru. Adieu, mon précieux ami; je vous embrasse avec toute la cordia lité d’un sincère ami L. de Sinner Je ne vous écris pas aujourd’hui une lettre ostensible. Vous réflé chirez et vous m’écrirez de nouveau.

1883. A Louis de Sinner.
Napoli 10 Giugno 1834

Mio carissimo ed eccellente amico Dalla carissima vostra del 13 Maggio conobbi quello che io già sapevo, voglio dire quanta cura ed affezione voi ponete in