Vous voyez qu’il n’y a pas moyen d’y tenir. Aussi cet hiver je vais
tester à Paris, publier l’Ammonius de Valckenaer d’après ses mss.,
ce qui me rapporterà plus d’argent et d’honneur que le Thesaurus
auquel je ne consacrerai plus tout mon temps, et d’ici à Pàques j’espère
que mes affaires mises en train en Allemagne se décideront au mieux.
Jugez si je dois ètre content des Parisiens qui n’ont absolument pas
de philologues fran9ais, quand vous saurez qu’à Berlin, la ville la plus
philologique du monde, on m’a fait des propositions très acceptables?
Cette lettre est bien triste. Que faire, mon excellent ami? Il est
bon que vous ayez vu le fond de mon àme, car vous compatirez à mes
traverses en pensant combien il doit ètre pénible pour moi de revenir
de mon erreur que douze ans je nourrissais avec délices dans mon àme,
en pensant à rester en France. Que Dieu me dirige.
Je vous ai ouvert mon cceur; si vous ne pouvez me consoler, com-
patissez du moins à mes chagrins et répondez le plus tòt que vous le
pourrez à
votre tout dévoué ami
L. de Sinner
Dites-moi je vous en prie qu’est devenu M. de Mourawieff-Apostol?
1801. |
Di Alessandro Poerio. |
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Parigi a’ 19 Novembre 1832 |
24 Rue Louis le Grand
Carissimo Leopardi
Fio avuto di corto da Giuseppe Ricciardi1 mio concittadino ed
amico nuove di Ranieri e tue. Del primo so, che si è consigliato (atteso
le molte difficoltà della sua vita fuori Napoli) di ripatriare, e ridursi
fra’ suoi. Di te so, che hai racquistato se non pienissima e florida salute
almeno tanto vigor di corpo, quanto ti basta ad attendere a’ tuoi studj,
che sono tuo conforto, e cara speranza d’Italia, e desiderio o più vera-
mente sospiro di quelli che t’amano con quell’affetto che io ti porto.
Seppi da Ranieri, che i Manifesti del giornale, che mio padre ha in
animo di fondare ti furono già più mesi addietro ricapitati. Perchè
serbi dunque un silenzio, che non puoi colorare d’infermità o d’altro