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p. ex. Heinrich qui donnera une nouvelle édition de Merobaudes, par- lerà de vous dans sa Préface et donnera une notice de vos travaux phi- lologiques. - Je communique à Creuzer, qui publie Plotin à Oxford votre Porphyrius Vita Plotini. Comme c’est votre première ouvrage Creuzer n’en pourra tirer que peu de choses, mais il vous citerà et parlera de vous. Comme on m’a pressé de collaborer aux Annales phi- lologiques de Jahn je vais y faire insérer le catalogue raisonné de tout ce que vous m’avez confié, soit à Florence, soit depuis par M. Castel- nuovo. - Donc, si le ciel me fait survivre au choléra, nous imprime- rons vos excellents mss. Mais de gràce patientez-vous. Passons à une autre chose. Je voulais vous faire connaitre à Paris comme poète italien. Mais je n’ai pu le faire aucun exemplaire des Canti n’étant encore arrivé par voie de librairie. Piatti aurais du [s/c] sacri- fier io ex. On me les aurait adressés; moi je les aurait remis à des amis journalistes et ceux-ci auraient parie de ce charmant et à la fois pro- fond volume. Mad.c Lenzoni m’a dit que vous alliez beaucoup mieux et que mème on pouvait espérer de vous voir rendu à la vie et à vos amis. Dites-moi, donc, je vous en conjure comment vous vous portez, et si vous vous remettez assez faites le voyage de Paris l’été prochain. Je vous chérirai et vous fèterai et je vous conduirai, si vous le voulez en Suisse et un peu en Allemagne. Ma position ici n’est rien moins que stable. Mess. Dindorf de Leipzig sont pendant mon absence devenus mes collaborateurs à commencer du P, et comme ce sont des gens d’un caractère extrémement odieux je n’ai d’autres choses à faire qu’à me retirer du Thesaurus lorsque Poi sera achevé, car jamais je ne m’abais- serai à une association avec ces deux marchands. Mais l’oc sera encore soigné le mieux possible; je prends pour 3° collaborateur M . Roulez de Nivelles, savant déjà fort avantageusement connu; je paie de ma poche deux jeunes gens vérifiant les citations, et je met au prix en Allemagne les plus difficiles articles en les faisant rédiger par les savants les plus distingués. Alors l’oc fini, je me retirerai sans gioire et sans argent c’est vrai, mais je défierai les Dindorf de me surpasser en désin- téressement et pour la direction du livre. Ce que je ferai ensuite, fleùv iv youvaai xetxai. Si pendant cet hiver je parviens à publier le a-ce- 9avtxr]<;’ peut-ètre m’appellera-t-on en Allemagne; peut-ètre aussi me réunirai-je à M. de Mourawieff et viendrai-je à Florence et vivrai-je encore avec vous, excellent et précieux ami. Il est dur sans doute pour moi de me voir réduit aux peut-ètre à Page de 30 ans. Mais il y a une