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février, et que je ne vous ai pas mème accusé la réception de vos inap- préciables Canzoni. Et votre lettre et votre livre m’ont comblé de joie et je vous sais d’autant plus de gré pour les deux que je connais votre état souffrant qui vous empéche d’écrire souvent et que l’exemplaire des Canzoni était le dernier qui vous restait à vous mème. Mais je ne vous ai pas écrit plus tòt parce que de jour en jour j’attendais vai- nement une réponse d’Allemagne au sujet de vos MSS. Je n’en suis guè- res plus avancé que lors de ma première lettre. Et je m’explique ce retard de réponse de M. Passow par l’état malheureux de sa santé et puis par Pattente où il est de la publication de notre première livrai- son du Dictionnaire. En attendant mieux voilà ce que j’ai fait. Il s’est trouvé que Walz n’a pu citer qu’une seule de vos conjectures sur Théon, parce que les autres se rapportaient à Libanius, auquel revien- nent ces TtapaSei-yiJiaTa depuis Pédition de Théon par Camerarius. En attendant Walz dans son Epistola critica ad Boissonade vous a cité fort honorablement, p. 40 et 41 et je crois devoir vous transcrire le passage: «Quoniam sumus jam in d a scribis modo intruso, modo expulso, addimus Iocum ex Theonis Progymn. c. 12: 7repì {xèv ouv xfj? TipocxTixfj^ diazuc; Toaaùxa. Oépe 8rj jteipad<ò{ji.£v xaì twv Oetopiyuxiòv -uva òieXeìv. Leopardus, Comes Recanatensis, vir in his litteris inter Italos facile princeps dignusque hujus nominis successor, ex cujus schedis Sinnerus meus quaedam ad Rhetores meos spectantia amice mecum communicavit, corrigit SteXdeiv, quam conjecturam aliquot exemplis liceat fulcire». Puis viennent des exemples, quoiqu’enfin il pense pou- voir laisser SieXelv pour diligente!' exponere. - Du reste je vais com- muniquer encore à Walz vos observations sur Tibérius Rhétor et autres et j’éspère en obtenir quelque chose de sonnant. Vous entendez bien que vous avez toujours corrigé Libanius et que ces notes se remettront dans un chapitre ad Libanium. Comme les circonstances sont antiphi- lologiques partout j’ai tàché de vous donner une réputation d’Hellé- niste précurseur d’une publication; et voici comment. Letronne auquel j’ai prèté votre Eusèbe doit vous citer. Boissonade est venu aujour- d’hui chez moi pour examiner vos mss. et je lui ai remis le 8irjyri[xa rc&pì pó&ov, le supplément au ttepi teptòv de Libanius et l’AvéxSoxov réla- tif à St. Grégoire de Nazianze, qu’il allait publier dans le 4.° volume de ses Anecdota graeca d’après un MS. de Paris. Très probablement il publiera ces 3. morceaux en vous faisant grandement votre part d’élo- ges pour vos découvertes, vos variantes, vos notes,2 et quoiqu’il n’y