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rèt parce que Routh dans ses Reliquiae sacrae a fait àpeuprès le mème travail. - Mais en revanche la Vita Plotini par Porphyre n’a pas encore été réimprimé par Creuzer.12 Je vous renvoie ici les 2. feuilles de vos Pensieri, non l’original, que je craindrai de confier à la poste dans le temps qui court, mais une copie textuellement exacte que j’en ai fait faire et que j’ai soi- gneusement collationée.11 Quand vous m’aurez accuse reception de la copie et que vous pourrez me garantir que l’original aussi vous par- viendra, je vous Penverrai; sinon il resterà jusqu’à ce que je trouve une occasion sure. Comment va votre santé? Combien j’adresse au Ciel des vceux fer- vents pour votre bien-ètre physique! Ménagez vous en lisant cette lon- gue épitre, ménagez vous aussi en me répondant. Mais faites moi le plaisir d’aller voir M. de Mourawieff, pour lui dire que vous avez bien re<;u cette lettre. - Si vous voyez Audin1'1 demandez lui s’il a re<;u celle de Van-Praét; Dites mille choses de ma part à Mess. Ocheyda [sic]15 et Vieusseux. - Je finis en vous réitérant encore ce que je vous ai dit à mon départ, c’est que si j’ai jamais eu de beaux momcnts dans ma vie ce son ceux que j’ai passés avec vous; le souvenir ne s’en effa- cera jamais. - Ecrivez-moi en italien, vous me rendrez service. Adieu, cher et estimable ami. Tout à vous de coeur pour la vie Votre sincère ami L. de Sinner P. S. - Reflexion faite je vous envoie votre originai et je garde la copie, qui est d’un plus grand format.

1593. A Paolina Leopardi.
[Firenze] 8 Febbr. [1831]

Cara Pilla. Della salute io soffro meno del solito perchè que- st’inverno non è che una prolungazione dell’autunno e della pri- mavera, sole stagioni nelle quali, quando vanno bene, io vivo tollerabilmente. Certo non mi accorsi della Biscia al teatro, per- chè non sono mai stato in teatro a Firenze, fuorché una volta nel 1828, e non in palco. Seppi già da Babbo la disgrazia del

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GIACOMO LEOPARDI canarino, e ne voleva piangere, ma mi consolai pensando che tutti siamo nati mortali. Io non mangio una sola volta il giorno, nè due sole, nè tre: non ho più metodo alcuno, e vi farei ridere raccontandovi la mia vita, se non fosse cosa lunga. Hoqueda è vivo e fresco e mi vuol bene: ho abitato con lui un mese alla Fontana. Il carnevale qui è brillante, ma io, potete credere, me ne do poco pensiero. Addio, cara Pilla. Abbraccio tutti. Datemi subito subito le vostre nuove.

1594. A Louis de Sinner.
Florence le 17 Février 1831

Mon très-cher et respectable ami, J’aurais bien de la peine à vous exprimer combien je suis péne- tré de reconnaissance envers vous pour la manière si obligeante et si tendre dont vous m’écrivez, et pour la bonté que vous avez eue de me renvoyer si promptement les deux petites feuilles de mes pensées, qui assurément ne méritaient pas la moitié du soin que vous avez pris pour les conserver. Si je voulais épuiser ce sujet, je ne finirais jamais, et vous savez, mon cher ami, que je suis obligé d’ètre court. Ainsi vous ne prendrez pas pour une marque de peu d’affection le laconisme avec lequel je vous déclare que mes sentimens pour vous sont les plus profonds que je sau- rais éprouver, que je remercie toujours le ciel de m’avoir fait faire votre connaissance, et que je vous prie de vouloir bien me permettre de vous regarder comme l’un de mes amis les plus intimes et les plus chéris, comme l’un de ceux qui m’aiment le plus sincèrement et auxquels je me suis donné sans réserve. - Rosini m’avait déjà donné les nouvelles de votre séjour à Pise: il paraissait fier de raconter que vous aviez passé avec lui tout le tems que vous étiez reste dans cette ville. - Je suis bien aise d’apprendre que la i.re livraison de votre Etienne va paraìtre. Cet ouvrage vous fera une grande réputation sans doute, plus durable peut-étre qu’aucune des plus hautes réputations litté-