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qu’elle ne quittera point la Maison de Célio, ce qui diminue beaucoup la satisfaction qu’elle et Silvio avaient fait paraître. Pantalon institue son héritier universel, Célio, son fils unique; mais à condition qu’ il n’épousera point une personne d’un état inférieur, et particulièrement une Cantatrice, Danseuse, Comédienne, ou de pareiile condition; le reduisant à sa légitime en cas de désobéissance, et substituant le surplus dans le dit cas, à Camille et à Arlequin. Le Notaire se retire. Célio montre son mécontentement, et le Procureur de Rosaura ménace de faire casser le testament. L’Avocat de Célio le rassure et lui dit de s’en rapporter à lui, qu’il pourra trouver quelques biais favorables à son amour, et accommoder le tout sans bruit et sans procès; que le tout dépend d’Arlequin et de Camille, qui sont appellés à la substitution. Il sort en promettant de contenter tout le monde1.

Arlequin et Camille sont satisfaits de leur sort, et Camille promet à son mari qu’elle demeurera toujours à la maison, qu’elle n’aura de commerce avec personne et qu’elle ne lui donnera plus de sujet d’étre jaloux. Arlequin qui a oublié sa faiblesse passée, veut au contraire qu’elle se divertisse, et qu’elle n’ait plus de crainte d’exciter ses soupçons. Cette indifference déplait à Camille, et elle croit qu’Arlequin ne l’aime plus, surtout lors qu’ il invite Scapin à venir loger avec eux, et à prendre soin de leurs affaires. Camille répond qu’elle est suffisante pour y veiller, et Scapin convient de s’unir avec eux pour faire quelque commerce; Camille rappelle les inquiétudes passées d’Arlequin, mais il l’assure qu’il est si revenu du ses soupçons, qu’il la laisserait au milieu d’une armée; Camille frémit de dépit; lorque Scapin est parti, elle demande à Arlequin comment son caractère a pu changer si promptement, et ses réponses simples et indifférentes ne font que la confirmer dans son opinion.

L’Avocat revient, les aborde poliment, fait de grandes caresses à Camille qui s’éloigne en observant Arlequin qui dit à l’Avocat qu’il n’entend rien aux affaires et qu’ il s’adresse à sa femme,

  1. Nel testo è stampato sempre mond, e così aussi-tôt, bien-tòt, toutes-fois. Abbiamo pure aggiunto qualche accento.