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[720-721] Guerra e pace 231


ovvero canterellando la romanza di Leonora nel melodramma La Forza del Destino, parole di F. Piave, musica di Verdi (a. IV, sc. 6):

720.   Pace, pace, mio Dio, cruda sventura
     M’astringe, ahimè, a languir.

La guerra ha ispirato un gran numero di canti patriottici, di molti dei quali sono rimasti popolari dei versi o delle strofe. Va innanzi a tutti il famoso:

721.   Allons, enfants de la patrie. 1

che è il primo verso della Marsigliese o Chant des Marseillais, parole e musica di Rouget de Lisle. Lamartine narrando nella Histoire des Girondins (livre XVI), le origini della Marsigliese, ripete la storia ben nota di Rouget, allora giovane ufficiale d’artiglieria di guarnigione a Strasburgo, che frequentando la casa del maire, certo Dietrich, in una sera del 1792 [il 25 aprile] compose per invito dello stesso Dietrich i versi e la musica di questo inno patriottico. Rouget passò la notte al clavicembalo studiando le note e le parole che l’ispirazione gli dettava: quindi « accablé de cette inspiration sublime, il s’endormit la tête sur son instrument et ne se reveilla qu’au jour. Les chants de la nuit lui remontèrent avec peine dans la mémoire comme les impressions d’un rêve. Il les écrivit, les nota et courut chez Dietrich. Il le trouva dans son jardin, bêchant de ses propres mains des laitues d’hiver. La femme et les filles du vieux patriote n’étaient pas encore levées. Dietrich les éveilla, il appella quelques amis tous passionnés comme lui pour la musique et capables d’exécuter la composition de de Lisle. La fille ainée de Dietrich accompagnait. Rouget chanta. À la première strophe les visages pâlirent, à la seconde les larmes coulèrent, aux dernières le délire de l’enthousiasme éclata. La femme de Dietrich, ses filles, le père, le jeune officier se jetèrent en pleurant dans les bras les uns des autres. L’hymne de la patrie était trouvé! hélas, il devait être aussi l’hymne de la Terreur. L’infortuné Dietrich marcha peu de mois après à l’échafaud, aux sons de ces notes nées à son foyer du cœeur de son ami et de la voix de ses filles.

  1. 721.   Andiamo, figli della patria.