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La recherche des théories scientifiques est par certains côtés analogue à un problème d’interpolation. Dans celui-ci nous avons, par exemple, un certain nombre de points marqués sur un plan, il s’agit de faire passer par ces points une courbe la plus simple possible, dont l’équation renferme le moins de paramètres possible; dans In recherche des théories scicntiliques, nous avons un certain nombre de faits, obtenus par l’observation ou l’expérience, et il s’agit de trouver une théorie, la plus simple possible, qui unisse ces fait, qui permette de retrouver par le raisonnement ce que l’observation et l’expérience nous ont donné. |
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paramètres possible; dans In recherche des théories scicntili- |
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M. [[w:Henri Poincaré|Poincaré]] a énoncé une proposition qui est rapitlementi devenue classique: elle consiste en ce que, si pour certains phénomènes on a une théorie mécaniipie, une infinité d’autres théories semblables sont également possibles. Cette proposition particulière n’est pas sans analogie avec la proposition générale qui exprime qu’un certain nombre de faits étant donnés, il existe une inlinité de théories pour les relier ensemble; de même qu’un certain nombre de points étant donnés sur un plan, il existe une infinité de courbes qui pussent par ces points. |
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M. Poincaré a énoncé une proposition «pii est rapitle- |
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sent par ces points. |
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La première opération à faire quand on veut construire une théorie est une opération d’analyse, de séparation. Il faut restreindre autant que passible le champ de nos investigations. Cette nécessité est d’ordre subjectif; elle dépend de ce que notre esprit ne peut utilement considérer plusieurs objets à la fois; les séparations qu’elle introduit dans la matière de nos études sont donc en partie arbitraires. De là la difficulté, l’impossibilité, de donner des débilitions précises des différentes sciences. Qui peut tracer une ligne de démarcation rigoureuse entre la chimie, la physique, la thermodynamique, la mécanique? Il est tout aussi difficile de séparer l’économique des autres sciences sociales. |
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rigoureuse entre la chimie, la physique, la thermodynamique, |
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la mécanique ? Il est tout aussi difficile de séparer l’économique |
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Cette première opération accomplie, il faut en faire une autre du même genre. Il est. nécéssaire de substituer, par abstraction, des conceptions simples, au moins relativement, aux objets réels extrêmement complexes. Aucune science n’échappe à cette nécessité. Le chimiste parle de corps chimiquement purs; le botaniste, de genres, d’espèces, de variétés; le mécanicien, de points matériels, et, mieux encore, de corps rigides, inextensibles. Il est donc parfaitement naturel que |
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Cette première opération accomplie, il faut en faire une |
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autre du même genre. Il est. nécéssaire de substituer, par |
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abstraction, des conceptions simples, au moins relativement, |
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aux objets réels extrêmement complexes. Aucune science |
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n’échappe ¡1 cette nécessité. Le chimiste parle de corps chimi- |
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le mécanicien, de points matériels, et, mieux encore, de corps |
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rigides, inextensibles. Il est donc parfaitement naturel que |