Pagina:Cristoforo Colombo- storia della sua vita e dei suoi viaggi - Volume II (1857).djvu/12: differenze tra le versioni
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peuples écrasés, afin d’atteindre à une vaste domination. L’ivresse qui poussait {{Wl|Q8409|Alexandre}} à brûler sa capitale, à poignarder son ami, ne fut pas la passion plus funeste dont il subit l’esclavage: les enivrantes fumées d’orgueil qui avaient envahi son âme, le firent pleurer d’être homme, lui qui avait rêvé d’être Dieu; et il comprit d’être homme envisageant avec épouvante ce monde inconnu qu’il ne pouvait se flatter de conquérir à son tour, dont la tombe béante, où il se sentait descendre, lui ouvrait la porte. {{Wl|Q1048|César}}, chez qui les faiblesses et les vices furent plus grands que les vertus, périt pour avoir voulu saisir un dernier hochet dont sa vanité fut tentée. L’insatiabilitè qui entraîna {{Wl|Q517|Napoléon}} de Cadix à Moscou fut expiée, en partie, par les méditations que lui imposèrent l’exil et la solitude: abandonné, mais éclairé, il fut plus grand qu’Alexandre et César, parcequ’il envisagea l’adversité avec fermeté, et mourut sans faiblir: c’est là la pierre-de-touche des grandeurs humaines: {{Wl|Q133337|Solon}}, qui répondait au roi {{Wl|Q184462|Crésus}} — j’attends pour t’appeler heureux de voir comme tu mourras, — n’affirmait qu’à demi une grande vérité philosophique; il aurait dû ajouter — ta mort m’apprendra si tu étais vertueux. — |
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Non seulement chez nombre d’individus, mais, j’ajouterai, dans l’âme collective du genre humain existe un fond d’injustice persévérante, incorrigible: le fils apprend de son |
Non seulement chez nombre d’individus, mais, j’ajouterai, dans l’âme collective du genre humain existe un fond d’injustice persévérante, incorrigible: le fils apprend de son père, l’écolier de son instituteur à connaître et admirer Alexandre, César, Napoléon: ils ignorent Colomb: et cependant Colomb vaut mieux que cette triade fameuse. Affrontant l’Océan ténébreux, et découvrant le Nouveau Monde, il n’obéit pas, lui, à l’ambition, mais à l’amour de la civilisation, qu’il voulait doter de la notion complète du globe, à l’amour des hommes, des quels il aspirait a éloigner les ténèbres qui les perdaient; à l’amour de Dieu, qu’il se proposait de révéler à d’innombrables intelligences déchues. Colomb ne sortait pas de souche royale comme le Macédonien |