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72 madamigella aïssé


alla fine dallo slancio e dalla sincerità della marchesa, che riscattava i suoi peccati con una grande franchezza, un abbandono generoso ed una totale assenza di calcolo. Aïssé ne scriveva così alla solita corrispondente: «Elle a une amitié pour moi ed une complaisance telle qu’on l’aurait pour une soeur chérie. Pendant ma maladie elle quittait tout pour venir passer des journées auprès de moi; enfin elle ne veut pas que j’en puisse aimer d’autres plus qu’elle, hors le chevalier et vous. Je lui ai donné una grande idée de mon amie et telie qu’elle la mérite. Plut à Dieu qu’elle vous ressemblàt et qu’elle eut quelques-unes de vos vertus! Elle est de ces personnes que le monde et l’exemple ont gàtées et qui n’ont point été assez heureuses pour s’arracher du désordre. Elle est bonne, généreuse, a un très bon coeur, mais elle a eu de bien mauvais maitres.»

Non è dunque per cecità o per indifferenza che Aïssé accetta l’amicizia della Parabère. Ella pesa i meriti e le colpe di questa grande traviata e riconosce le colpe, ma la compatisce, la compiange, procura di intenderla. Ciò è tanto più meritorio