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A MONTECASSINO1




O d’aquile e d’eroi vetusto nido,
     O rocca di filosofi e di santi,
     Faro, che irraggi da securo lido
     Le torbide del tempo onde sonanti;

Scoglio battuto dal reflusso infido5
     Di quattordici età gravi di pianti,
     Che del naufragio nel terribil grido
     Immoto echeggi di celesti canti,


  1. Di questo sonetto, Marco Monnier, nel suo famoso libro L’Italie est-elle la terre des morts? (Paris, 1860, pag. 285-6) ci racconta l’origine così: Nous descendions à pied da monastère, les yeux encore pleins des beaux marbres et des riches manuscrits que nous avions vus. L’un des nôtres se tenait en arrière; il marchait la tête baissée et les mains derrière le dos. Il était français et faisait des vers. Au bout d’un quart d’heure, il rejoignit la bande et lui récita ce qui suit:

    Vieux nid d’aigles et de héros,
         Château fort des saints et des sages,
         Phare éclairant les matelots
         Sur l’océan brumeux des âges;